Sujet de stages/Cerveau et obésité

Intitulé et adresse du laboratoire d’accueil où aura lieu le stage

Icube-IPB, UMR CNRS 7357, équipe IMIS,
L'Institut de Physique Biologique (dans l'enceinte des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg).
Hôpital Civil
1, place de l'Hôpital
67000 Strasbourg

Nom, prénom et adresse email de l’encadrant

GOUNOT Daniel (MCU-PH)
MARLIER Luc (CR CNRS) E-Mail : marlier@unistra.fr

Titre du stage

Cerveau et obésité : traitement de l’information gustative vue par IRM fonctionnelle

Résumé du projet

En France, près d’un adulte sur trois est en surpoids, et parmi eux, environ la moitié est obèse. Cette épidémie d’obésité n’épargne pas les enfants qui sont de plus en plus nombreux à souffrir de surpoids. Les causes sont multifactorielles, mais l’épidémie d’obésité serait en grande partie due à la conjonction entre sédentarité et alimentation inappropriée, le gain de poids résultant d’un déséquilibre chronique entre apports et dépenses énergétiques. Notre groupe de recherche s’intéresse particulièrement à l’attrait des enfants envers les aliments et les boissons sucrées, et plus particulièrement à la façon dont le cerveau traite l’information gustative. Une fois les récepteurs gustatifs activés, l’information sensorielle est transmise au tronc cérébral pour atteindre le cortex gustatif primaire situé au niveau de l’insula antérieure et de l’opercule frontal. L’information gustative atteint ensuite le cortex orbitofrontal caudolatéral où est évaluée la valeur hédonique et donc de plaisir du stimulus gustatif. Chez l’individu sain, cette valeur hédonique ou valeur de récompense est en principe modulée par l’état de faim ou de satiété. Mais certaines situations, comme le fait d’avoir été exposé régulièrement au cours de la prime enfance à des saveurs très sucrées ou à des aliments de forte densité énergétique, pourraient entraîner une sous-activation du circuit de la récompense et par conséquent une augmentation excessive de l’attirance pour les aliments et les boissons sucrées pouvant conduire à l’obésité. C’est l’hypothèse testée dans ce travail. A ce jour, des images d’IRM fonctionnelles ont été acquises sur l’IRM 3T du laboratoire chez des enfants de 8-11 ans en réponse à diverses solutions sucrées, mais ces images n’ont pas encore été traitées. Le stage permettra à l’étudiant de se former au traitement d’image IRM fonctionnelles (SPM et ICA), de vérifier l’hypothèse de l’étude, et de contribuer activement à un domaine de recherche original sur un enjeu majeur de santé publique.